Souffrez-vous des effets du syndrome prémenstruel (SPM) ?
Aucun test en laboratoire n’est à même de diagnostiquer le SPM. Néanmoins on lui attribue quelques 150 symptômes différents.
Les symptômes les plus connus sont les suivants : migraines, irritabilité, sensibilité des seins, fatigue, douleurs articulaires, crises de larmes, sautes d’humeur, fringales et prise de poids.
Vous aimeriez connaître un traitement naturel capable de vous soulager de tous ces maux. D’autre part, si vous faites partie des femmes qui souffrent des règles douloureuses, vous cherchez un remède naturel efficace pour éviter les effets indésirables des anti-inflammatoires non stéroïdiens et vous sentir mieux.
L’armoise peut très certainement vous rendre un grand service sous ce rapport. Voyons comment.
Armoise – Nom botanique de la plante et principes actifs
L’armoise est une plante herbacée vivace que l’on trouve facilement à l’état sauvage, par exemple sur le bord des routes ou le long des voies ferrées.
Son nom botanique en latin est Artemisia vulgaris. L’armoise fait partie de la famille des Astéracées (Composées). Elle est aussi connue sous l’appellation d’herbe de Saint-Jean, herbe aux cent goûts, couronne de Jean-Baptiste ou encore absinthe sauvage car c’est une plante proche de l’absinthe (Artemisia absinthum) !
Les feuilles et les sommités fleuries contiennent comme composants principaux: des huiles essentielles (cinéole, thujone, bornéol et camphre), des flavonoïdes, des tanins, des coumarines, des alcools et lactones sesquiterpéniques, des dérivés polyacétyléniques, des triterpènes pentacycliques et des caroténoïdes.
Armoise et Règles Douloureuses
L’armoise utilisée traditionnellement depuis des siècles était et est toujours utilisée pour traiter le syndrome prémenstruel et la dysménorrhée (douleurs survenant au moment des règles) !
Cette plante médicinale possède trois propriétés thérapeutiques principales.
Elle facilite la digestion, elle est antispasmodique (calme les douleurs utérines en exerçant une action spécifique au niveau des muscles lisses de l’utérus) et emménagogue (c’est-à-dire qu’elle provoque les règles en régularisant le cycle menstruel).
La plante contient plusieurs composés analgésiques, notamment l’isothujone, le linalol et le cinéole. Ces composés soulagent les douleurs des règles.
C’est pourquoi cette plante est très utile chez les femmes dont le cycle est irrégulier voire inexistant (cas d’aménorrhées), chez celles qui soufrent du syndrome prémenstruel, chez les femmes préménopausiques et toutes celles qui souffrent des douleurs de règles et des états congestifs pelviens associés aux douleurs abdominales.
Mode d’administration et posologie de l’armoise
Il existe principalement deux formes d’administration de l’armoise.
La première consiste à prendre des gélules contenant la poudre totale des feuilles et sommités fleuries sous forme micronisée et cryobroyée. La posologie est habituellement de 1 gramme trois fois par jour avant les repas.
Le deuxième mode d’administration consiste à boire une infusion.
Préparez-là en infusant pendant 10 à 15 minutes environ 25 grammes de feuilles et sommité fleuries séchées dans un litre d’eau bouillante. Buvez-en une tasse matin, midi et soir avant les repas.
Selon les cas, le traitement phytothérapique à l’armoise se fait durant la deuxième partie (présumée) du cycle c’est-à-dire du 15ème jour du cycle jusqu’à l’arrivée des règles du cycle suivant pendant plusieurs mois jusqu’à guérison ou disparition des troubles.
Dans le cas précis des douleurs de règles, dès leur apparition buvez cette tisane bien chaude et une seconde fois une heure après. Répétez cela le deuxième et troisième jour si les douleurs de règles persistent.
Armoise – Effets indésirables et contre-indications
Comme la plupart des plantes, l’armoise est inoffensive seulement si l’on respecte les doses recommandées.
A trop fortes doses, l’armoise est un tant soit peu toxique ! De plus, sachez que cette plante n’est pas recommandée aux femmes enceintes et à celles qui allaitent!
Luminothérapie et syndrome prémenstruel
Au delà des rythmes circadiens qui régulent la thermie, le sommeil et la digestion, les femmes sont soumises à une autre horloge biologique : celle de leur cycle hormonal.
Certains scientifiques pensent que les symptômes du syndrome prémenstruel seraient dus à un déséquilibre hormonal entre la sérotonine et la mélatonine.
Quelques séances de luminothérapie avant l’apparition des symptômes pourraient les faire disparaître dans certains cas.